Florence

Oh, dis, Florence,
Dis-moi si tu sais
Si j'dois te classer
"Occasion manquée".

Et quand j'y pense,
J'te connais si peu,
Juste du bout des yeux,
Et pourtant je veux

Tenter ma chance,
Trouver un moment
Pour me caser dans
Ton emploi du temps...

Toute mon enfance,
Je courais après
De jolies poupées
Qui s'arrêtaient jamais.

Et mon silence
N'arrangeait en rien
Mes problèmes chagrin
Avec les filles bien.

'jourd'hui je pense,
J'ai assez souffert
Dans cette galère
Pour ne plus me laisser faire...

Ma préférence,
Tu l'as pour l'instant,
Deux jours ou vingt ans :
Tout dépend du temps...

J'aimerais je pense
Devenir ton chien,
Juste pour être tien,
Qu'tu sois jamais loin.

Ma délivrance
Serait d'être avec toi,
Même juste comme ça,
À suivre tes pas.

Et ma souffrance,
C'est quand je te vois
T'en aller sans moi
Pour bosser chez toi.

Douleur intense
Quand je te vois partie,
Aller vers l'amphi
Où tu fais médecine.

Boulot si dense,
Il te reste rien
De temps, même pour un
Tout petit copain...

Rareté immense,
Je n'me drogue pas,
Pas même au canna,
J'ai pas besoin d'ça.

L'accoutumance
Ne me lie qu'à toi,
Comme elle lia
Hoël et Isa1.

Oh, dis, Florence,
Pense-z-y : si jamais,
Un jour, je te plais,
Ne nous laisse pas tomber...

1 cf. Les passagers du vent, François Bourgeon, Glénat / Casterman.


Florence - par Franck Mée.